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Abnormal Report
5 décembre 2017

L'impérialisme laic qui veut dégouter les musulmans de l'islam par la stratégie de orange mécanique; comme en Algérie !

 

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Tewfik et la « machine de mort »

Le général « Tewfik » Médiène a été le principal organisateur de cette stratégie de guerre contre-insurrectionnelle, qui a fait des dizaines de milliers de morts et de disparitions forcées de 1992 à 2000 (une stratégie directement inspirée de la « doctrine de guerre révolutionnaire », ou « DGR », théorisée et mise en œuvre par l’armée française contre le peuple algérien à partir de 1954, lors de la guerre de libération engagée par les nationalistes du FLN6). Autant de crimes contre l’humanité, selon la définition donnée par les statuts de la Cour pénale internationale (CPI). Des centaines d’officiers supérieurs des forces spéciales de l’ANP et du DRS en ont alors été les acteurs ou les complices, tandis que des milliers de soldats du rang n’avaient d’autre choix que de faire le « sale boulot » (comme avant eux les soldats français mobilisés en Algérie pour « casser le bougnoule »). Depuis 1997, Algeria-Watch s’efforce de documenter leurs exactions, dans la perspective d’actions judiciaires qui permettront à leurs victimes de faire reconnaître leurs droits.

Après une carrière parfois chaotique après l’indépendance au sein de la Sécurité militaire, la police politique du régime, Tewfik a été promu à sa tête en 1990 (quand elle est devenue « DRS »), à l’initiative du général Larbi Belkheir qui était alors l’« homme fort » du régime. Déjà considérables, les pouvoirs du DRS et de son chef vont s’étendre encore à partir du coup d’État militaire du 11 janvier 1992, dont les promoteurs déposent le président Chadli Bendjedid et annulent le second tour des élections législatives qui allaient être remportées par le Front islamique du salut (FIS). Avec son adjoint Smaïl Lamari, dit « Smaïn » (1941-2007)7, Tewfik sera ensuite le principal concepteur et organisateur d’une véritable « machine de mort » clandestine visant à « éradiquer » toute opposition – islamiste ou non –, par tous les moyens : torture généralisée, disparitions forcées et exécutions extrajudiciaires par milliers, manipulations des groupes armés se réclamant de l’islam, déplacements forcés de population, élimination systématique des officiers en désaccord avec cette politique… Une entreprise conduite par ces deux hommes en étroite concertation avec les autres généraux « janviéristes » – le putsch a eu lieu en janvier 1992 – à la tête du gouvernement, de l’Armée nationale populaire (ANP) ou du DRS : Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Abdelmalek Guenaïzia, Mohammed Lamari, Mohammed Touati (ainsi que de leurs complices civils). La principale motivation de ces hommes n’était aucunement idéologique ou « républicaine » : il s’agissait pour eux de préserver à tout prix les circuits de corruption et d’enrichissement qu’ils avaient construits à leur profit depuis le début des années 1980, en éliminant ou en retournant tous ceux qui auraient pu les mettre en cause – les islamistes au premier chef – et leurs partisans, par un véritable « terrorisme d’État » – une politique globalement avalisée par les gouvernements français successifs (voire activement soutenue par certains d’entre eux).

Depuis plus de quinze ans, les modes d’action de ce terrorisme d’État, le détail de ses exactions et les noms de leurs responsables ont été largement et rigoureusement documentés par les enquêtes d’ONG nationales et internationales de défense des droits humains, les témoignages d’officiers dissidents et de familles des victimes, ainsi que par des enquêtes de journalistes indépendants8. Ces publications ont attesté que la « guerre contre les civils » des années 1990 en Algérie s’inscrit bien dans le sinistre cortège des tueries d’État industrialisées recensées depuis la Seconde Guerre mondiale : celles où, en dehors des guerres coloniales et des guerres interétatiques, les victimes nationales se comptent à chaque fois en centaines de milliers (Indonésie, Chine, Cambodge, Guatemala, Colombie, Soudan, Congo-Kinshasa, Sri Lanka, Rwanda, Tchétchénie, pour ne citer que les principales).

Certains des crimes contre l’humanité commis alors à l’initiative de Tewfik Médiène et de ses collègues ont notamment été révélés en 2001 par le lieutenant dissident Habib Souaïdia, dans son livre La Sale Guerre, où il relatait les atrocités dont il avait été le témoin9. Puis par un autre officier dissident en 2003, le colonel Mohammed Samraoui, qui a détaillé dans sa Chronique des années de sang les modalités de l’instrumentalisation de la violence « islamiste » par les chefs du DRS et de l’ANP10. En octobre 2003, Algeria-Watch et le militant algérien Salah-Eddine Sidhoum ont publié le rapport Algérie, la machine de mort, qui établissait en détail, témoignages à l’appui, le fonctionnement de l’appareil répressif largement clandestin mis en œuvre par ces derniers11. En 2004, dans un livre de référence, Françalgérie. Crimes et mensonges d’États, les journalistes Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire ont très précisément synthétisé et mis en perspective l’ensemble des informations alors disponibles permettant de comprendre la mise en place de cette « machine de mort », ainsi que la complicité des autorités françaises dans ce processus12. Un travail complété et détaillé, la même année, par le Comité justice pour l’Algérie, organisateur à Paris de la 32e session du Tribunal permanent des peuples consacré aux « Violations des droits de l’homme en Algérie, 1992-200413 ». Et depuis lors, Algeria-Watch n’a cessé de documenter, par de multiples études et communiqués, le rôle du DRS et de son chef Tewfik dans ce terrorisme d’État, toujours actif en 2015, certes sous de nouvelles formes.

Mais force est d’admettre que toutes ces informations, pourtant assez facilement vérifiables, n’ont guère été reprises à l’époque par les médias occidentaux, notamment français, que la plupart ont alors ignorées. D’où leur perplexité quand ils ont dû, dix ans plus tard, tenter d’expliquer les raisons du départ de « Tewfik », parfois qualifié de « dieu de l’Algérie » dans la presse algérienne elle-même. Ces médias ont en effet été les premières cibles du dispositif sophistiqué de désinformation déployé dans les années 1990 par le chef du DRS et ses collègues, visant à cacher la réalité du terrorisme d’État qu’ils mettaient en œuvre : leur pari étant que l’ennemi désigné par eux étant le « barbare islamiste », les médias français et occidentaux fermeraient les yeux sur la barbarie d’État mise en œuvre pour l’« éradiquer ».

Un pari malheureusement gagné pour l’essentiel, comme l’atteste entre mille exemples le silence qui a accueilli en France la publication en 2008 du bouleversant et révélateur témoignage posthume du journaliste algérien Saïd Mekbel, assassiné le 3 décembre 1994 par des « islamistes »14. Dans ces entretiens accordés à l’automne 1993 à la journaliste allemande Monika Borgmann, l’éditorialiste du quotidien Le Matin – où il soutenait pourtant avec constance la politique d’« éradication » des islamistes poursuivie par les généraux janviéristes – expliquait pourquoi il était convaincu que les meurtres d’intellectuels laïques qui se multipliaient depuis quelques mois, attribués aux GIA (ou revendiqués par eux), étaient en réalité commandités par le général « Tewfik » Médiène : il s’agissait selon lui d’un « terrorisme pédagogique », visant à « réveiller la société civile »15. Et il disait sa conviction que s’il était tué à son tour, ce serait sur son ordre.

Tartag, le « monstre » de Ben-Aknoun

Ces rappels – évidemment trop succincts – de la carrière criminelle du général de corps d’armée Mohammed Médiène étaient nécessaires pour expliquer la quasi-sidération qui a suivi, dans les médias occidentaux, l’annonce de son remplacement en septembre 2015 à la tête du DRS par le général-major à la retraite Athmane « Bachir » Tartag, qui fut longtemps l’un des pires exécuteurs de sa « machine de mort ».

De 1990 à mars 2001, le commandant (puis colonel) Tartag a dirigé le Centre principal militaire d’investigation (CPMI, situé à Ben-Aknoun, dans la banlieue d’Alger), une unité dépendant de la Direction centrale de sécurité de l’armée (DCSA), l’une des principales directions du DRS. Durant toutes ces années-là, la caserne du CPMI a été l’un des pires centres de torture et d’exécutions extrajudiciaires du DRS, comme l’ont documenté depuis de nombreux témoignages16.

Celui de l’ex-colonel du DRS Mohammed Samraoui est à cet égard particulièrement significatif. En juillet 1994, alors qu’il était en poste à l’ambassade d’Algérie en RFA, il rendit visite lors d’un passage à Alger à Bachir Tartag, qui avait été autrefois son subordonné et son ami. Voici comment il a rendu compte de cette visite dans son livre : « C’était vraiment hallucinant ! Lors de mon entretien avec le lieutenant-colonel Tartag, j’ai appris que, dès le début 1992, il avait constitué sur ordre du colonel Kamel Abderrahmane [chef de la DCSA], une unité de “commandos” appelée “unité d’action” qui se chargeait non seulement de l’exécution des suspects, mais également de terroriser les familles d’islamistes dans les quartiers considérés comme leurs fiefs. Selon ses propos, “il coupait le soutien aux intégristes qui ne devaient plus retrouver refuge chez leurs parents”.

« Cette unité était constituée de plusieurs groupes de six à dix éléments accoutrés en tenue “afghane” et portant des barbes d’une dizaine de jours. Au milieu de la nuit, à bord de véhicules civils banalisés, ils se rendaient dans les quartiers “islamistes” comme Cherarba, Les Eucalyptus, Sidi-Moussa, Meftah, etc., pour cibler des familles bien précises, celles des islamistes recherchés. Ils frappaient à la porte en criant : “Ouvrez, nous sommes des moudjahidine.” Dès que la porte s’ouvrait, les occupants étaient tous massacrés. Le lendemain, les quotidiens nationaux attribuaient ces crimes aux islamistes ou à la guerre fratricide déchirant leurs rangs. En 1993 et 1994, le bilan quotidien de ces exactions variait de dix à quarante victimes.

« La justification de ces expéditions punitives contre les “durs de la mouvance islamique” était qu’il s’agissait prétendument d’actions “préventives” visant à éviter que les sympathisants du FIS rejoignent les maquis après avoir été libérés des camps du Sud. Mais il s’agissait surtout de terroriser la population et de se débarrasser des islamistes refusant d’être retournés et qui risquaient de bénéficier de la “complaisance” de la justice. Le lieutenant-colonel Bachir me déclara ainsi : “À quoi bon les remettre à la justice si au bout de trois ou six mois ils sont remis en liberté pour nous harceler de nouveau ? Dès que quelqu’un tombe entre nos mains, il ne risque pas d’aller en prison ! Tu vois, on fait faire des économies à l’État !” Quel cynisme ! Sincèrement, j’étais bouleversé : ce n’était plus le capitaine Bachir que j’avais connu à Constantine, gentil, serviable, éduqué, humain… J’avais en face de moi le lieutenant-colonel Tartag devenu un monstre, un mutant17. »

Dans son livre, Mohammed Samraoui révélera également que Tartag était particulièrement impliqué, dès 1992, dans l’infiltration et les manipulations des premiers groupes armés islamistes, puis dans le pilotage des groupes directement contrôlés par le DRS, comme le Front islamique du djihad armé (FIDA) et le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni18. Parmi les innombrables horreurs perpétrées par ces « groupes islamiques de l’armée », principalement contre la population civile, il faut très probablement inscrire l’assassinat – revendiqué par le GIA – à Alger, le 3 août 1994, de trois gendarmes et deux fonctionnaires français. En effet, écrivent Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire : « Si l’opération semble bien avoir été exécutée par un groupe armé contrôlé par le DRS, celui de l’“émir” Mahfoud Tadjine, adjoint de Chérif Gousmi et numéro deux du GIA, plusieurs témoins affirment qu’elle fut organisée par le colonel Bachir Tartag, le patron du CPMI de Ben-Aknoun. Aucune enquête n’a été diligentée par Paris sur l’assassinat de ses cinq gendarmes et fonctionnaires, mais toutes les informations disponibles montrent qu’il s’agissait d’une vaste manipulation destinée […] à faire basculer la France dans le camp éradicateur19. »

Fort de ses « états de service », Tartag a poursuivi sa carrière criminelle au sein du DRS, jusqu’à être promu général-major en juillet 2011, juste avant (du moins officiellement) de partir en retraite. Il en a été rappelé par « Tewfik » Médiène en décembre 2011 pour être nommé à la tête de la Direction de la sécurité intérieure du DRS (DSI, qui a remplacé la DCE), la plus importante instance de la police politique. Reste à comprendre maintenant pourquoi, quatre ans plus tard, le premier a remplacé le second.

2013-2015 : l’« effeuillage du DRS » et la valse des dirigeants

La question se pose d’autant plus que le départ de Tewfik est intervenu au terme d’une étonnante séquence de deux ans, qui a vu le DRS progressivement « dépouillé » de plusieurs de ses branches (le plus souvent au profit de l’état-major de l’ANP) et l’éviction de plusieurs de ses responsables. Rappelons les principales étapes de ce processus, telles que l’on peut tenter de les reconstituer à partir d’informations (souvent contradictoires) délivrées par la presse algérienne francophone et arabophone (que nous avons tenté de valider par d’autres sources, sans pouvoir assurer toujours la totale véracité de ces informations, tant reste opaque la communication des sources militaires, ANP ou DRS, du régime algérien) :

– juillet 2013 : le colonel Fawzi, directeur de la Direction de la communication et de la diffusion du DRS (chargé du contrôle des médias) est mis à la retraite d’office ; deux mois plus tard, son service est placé sous l’autorité de l’état-major de l’ANP ;

– septembre 2013 : le général-major M’henna Djebbar (qui fut avec Tartag l’un des pires responsables de crimes contre l’humanité pendant la « sale guerre » quand il dirigeait le CTRI de Blida) est démis de ses fonctions à la tête de la Direction centrale de sécurité de l’armée (DCSA) du DRS, laquelle est désormais rattachée au chef d’état-major de l’ANP et dirigée par le général Lakhdar Tirèche ; et le Service central de police judiciaire des services militaires de sécurité du ministère de la Défense nationale, chargé des enquêtes anti-corruption au sein du DRS, passe également sous la tutelle directe de l’ANP. Une semaine plus tard, les deux directions essentielles restant au sein du DRS sont décapitées : le général-major Athmane Tartag est mis à la retraite – il devient « conseiller » du chef de l’ANP, le général Gaïd Salah (73 ans) – et remplacé à la tête de la DSI par le général-major Abdelhamid Bendaoud, dit « Ali », attaché militaire à l’ambassade d’Algérie à Paris ; le même sort affecte le général-major Rachid Lallali, dit « Attafi » (75 ans), qui cède sa place à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE) au général Mohamed Bouzit, dit « Yacef » (61 ans) ;

– janvier 2014 : la « Commission spéciale de sécurité », officiellement créée en décembre 2013 pour gérer la carrière des officiers de l’armée (et du DRS) et composée des chefs de l’ANP et de la police20 entérine les départs en retraite du colonel Fawzi, du général Djebbar et du général Abdelkader Aït-Ouarabi, dit « Hacène » ou « Hassan », jusqu’alors chef du Service de coordination opérationnel et de renseignement antiterroriste (SCORAT) au sein de la DSI (dirigée par Tartag jusqu’en septembre 2013) du DRS ;

– février 2014 : un mois à peine après sa mise à la retraite, le général « Hassan » est arrêté « d’une manière musclée » par des gendarmes et accusé d’« activités séditieuses » (« constitution de bandes armées, détention et rétention d’armes de guerre, fausses déclarations sur le stock d’armes utilisées ou mises à sa disposition dans le cadre de ses prérogatives (lutte antiterroriste)21 ») ; il est « élargi » quelques jours après, puis on n’entendra pratiquement plus parler de cette affaire étrange dans la presse algérienne pendant dix-huit mois ;

– juillet 2015 : le général-major « Ali » Bendaoud, réputé proche de Tewfik, est remplacé à la direction de la DSI par le général Abdelkader (qui dirigeait le CTRI de Blida, de sinistre mémoire, depuis 2005) ; la Direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP), qui dépendait du DRS, est rattachée à l’état-major de l’ANP (son patron, le général Djamel Lekhal Medjdoub, est remplacé par le général Nacer Habchi) ; tandis que le général-major Ahmed Moulay Meliani, patron de la Garde républicaine, est remplacé par le général-major Ben Ali Ben Ali, chef de la 5e région militaire ;

– août 2015 : alors que le CSORAT, chargé de la lutte antiterroriste, est rattaché à la DCSA (donc à l’armée), on apprend que le Groupe d’intervention spéciale (GIS, connu comme la « force de frappe » du DRS, unité qui avait été responsable des pires exactions dans les années de la « sale guerre ») est purement et simplement dissous.

Et le 30 août 2015, la presse algérienne rapporte avec force détails que le fameux général « Hassan », l’ancien chef de la lutte antiterroriste au sein du DRS, a été arrêté et incarcéré à la prison militaire de Blida, en attente de jugement pour les « faits graves » qui lui étaient reprochés dix-huit mois auparavant (en substance : au Sahel et en Tunisie, il aurait manipulé, voire directement instrumentalisé, des groupes armés se réclamant de l’islam). Enfin, à l’issue de ces deux années de « valse au sommet », survient logiquement le départ officiel, le 13 septembre, du général Médiène, chef suprême du DRS depuis un quart de siècle.

Peut-on pour autant prétendre, avec la plupart des médias algériens, tous plus ou moins proches jusque-là des hommes de la police politique, qu’il s’agit d’une « vaste opération menée par le clan présidentiel en vue de déstructurer et vider de sa substance le DRS », qui serait devenu une « coquille vide22 » ? Pour trancher cette question, il est essentiel de prendre en compte d’autres facteurs occultés par ces médias – et par la plupart de leurs homologues étrangers, qui les ignorent trop souvent. Quand on ajoute ces « pièces manquantes » d’information au puzzle très incomplet et falsifié proposé par les « sources officielles » pour expliquer les « luttes de clans » au sommet de l’État algérien, après avoir conservé les informations avérées et retiré celles, bien plus nombreuses, relevant de la pure propagande, une image beaucoup plus vraisemblable de ces luttes émerge du puzzle ainsi reconstitué.

Le rôle majeur des pressions américaines dans la prétendue « normalisation » du DRS

Première pièce d’information manquante de ce puzzle : les dessous de la gigantesque prise d’otages opérée le 16 janvier 2013 sur le site gazier de Tiguentourine – à 60 km de la petite ville saharienne d’In-Amenas –, qui s’est soldée par la mort de trente-neuf otages étrangers, un otage algérien et trente-deux assaillants. Dans un article de l’ex-lieutenant Habib Souaïdia23, Algeria-Watch a révélé, un mois après ce drame, ce qui s’est passé alors : selon les informations précises24 qu’il a alors recueillies auprès de « militaires patriotes bien informés » – des officiers qui étaient présents au sein de la cellule de crise constituée sur place par des responsables des forces spéciales de l’ANP et du DRS –, c’est le général Athmane Tartag, alors chef de la DCSA, qui a ordonné aux hommes du GIS, commandés par le général « Hassan », de « tirer dans le tas » : les missiles tirés par leurs hélicoptères ont indistinctement tué les terroristes islamistes et les otages occidentaux qu’ils détenaient (dont dix Japonais, neuf Philippins, six Britanniques, cinq Norvégiens, trois Américains et un Français).

Cette information sur le rôle direct du DRS dans ce drame n’a été reprise par aucun des grands médias occidentaux25. Mais les services de renseignements des principaux États occidentaux impliqués en Algérie (CIA et NSA pour les États-Unis, MI6 pour le Royaume-Uni, DGSE pour la France) l’ont évidemment connue avant Algeria-Watch, tout en se gardant bien de le reconnaître – ce qui les conduira d’ailleurs à exercer des pressions constantes sur les familles des victimes pour qu’elles cessent de se battre sur le plan judiciaire afin d’obtenir vérité et justice.

Dans un autre article que nous avons publié en avril 2015, Habib Souaïdia a donné les clés de ce triomphe de la raison d’État : « Les services secrets occidentaux sauront également très vite par qui leurs ressortissants ont été tués. Mais tenus qu’ils étaient par leur collaboration “antiterroriste” avec les services algériens, ils ont caché cette réalité. Furieux de ce crime du DRS, les chefs des services américains et britanniques ont toutefois fait savoir aux généraux de l’état-major de l’ANP que cela ne devait plus jamais arriver, et qu’ils devaient impérativement mettre fin aux agissements et à l’autonomie des chefs du DRS. D’où le regain de tension entre les deux pôles du pouvoir militaire algérien, qui s’est traduit en septembre 2013 par l’éviction d’importants officiers supérieurs du DRS26. » Telle est en effet, à notre connaissance, la raison majeure de la première vague d’« épuration » au sein du DRS à l’été 2013 que nous avons évoquée, avec l’éviction apparente des généraux-majors Athmane Tartag et M’henna Djebbar, criminels contre l’humanité aux mains trop rouges du sang de leurs milliers de victimes.

Intervient peu après un autre événement essentiel, également pièce manquante dans les puzzles d’information falsifiés proposés par la propagande officielle comme par la plupart des opposants au régime – il y en a certainement d’autres que nous ignorons, mais celui-là, comme le premier, nous semble décisif. Dans un nouvel article publié par Algeria-Watch en avril 2015, Habib Souaïdia – toujours grâce à ses sources au sein de l’ANP – révèle pourquoi l’assassinat en septembre 2014 du touriste français Hervé Gourdel par un groupe armé improbable se réclamant de l’État islamique (agissant en Irak et en Syrie) est très probablement un nouveau coup tordu des chefs du DRS rompus à la manipulation des groupes armés « se réclamant de l’islam ». Et dans cet article, il explique pourquoi cet épisode tragique est d’une certaine façon la conséquence d’un autre survenu à l’été 2013 : l’infiltration, à l’initiative du général Hassan, de « djihadistes » du DRS au sein des maquis salafistes de l’Est tunisien, dans le but de déstabiliser le gouvernement du parti islamiste Ennahda – lequel tombera en décembre 2013. « C’est ce que, explique Souaïdia, selon mes correspondants, des militaires tunisiens ont alors révélé aux services de renseignements américains, qui auraient du coup demandé à nouveau aux chefs de l’ANP d’en finir une bonne fois pour toutes avec ces manipulations des chefs du DRS – d’où l’arrestation (très provisoire) du général Hacène27. »

Avec ces « pièces manquantes », la logique de la singulière histoire de l’« effeuillage » depuis 2013 des prérogatives du DRS de 1990, avatar de l’omnipotente police politique au cœur du régime depuis l’indépendance, apparaît d’une façon sûrement plus conforme à la réalité des débats – et non des « luttes de clans » – au sein d’une coupole mafieuse dont les membres ne partagent qu’un seul et même objectif : durer à tout prix afin de poursuivre l’accaparement et le partage à leur profit (et celui de leurs enfants et de leurs proches) des richesses de l’Algérie.

C’est dans cette perspective qu’ils ont (partiellement) cédé aux exigences formulées par les responsables des services américains et britanniques. Car, comme leurs homologues français, ces derniers n’ignorent évidemment pas le « double jeu » joué depuis le début des années 2000 par les généraux (ANP et DRS) contrôlant le pouvoir réel en Algérie. Un double jeu fondé sur la poursuite de leur politique de manipulation de la violence islamiste – à travers les « groupes islamiques de l’armée » – qu’ils avaient mise en œuvre contre le peuple dans le cadre de leur stratégie « contre-insurrectionnelle » lors de la sale guerre des années 1990. À partir de 2003, ils ont partiellement déplacé au Sahara et au Sahel les actions terroristes des groupes armés islamistes qu’ils contrôlaient directement ou indirectement : GIA, puis GSPC, AQMI, MUJAO, Al-Mourabitoune, Ansar Eddine, etc.28, tandis que certains d’entre eux continuaient à mener des actions sporadiques dans le nord du pays, surtout en Kabylie29. Cela dans un double but : en interne, l’entretien d’un « terrorisme résiduel » permettant aux chefs de l’armée et du DRS de justifier la perpétuation de leur pouvoir autoritaire (avec son cortège de violations massives des libertés élémentaires) ; et, à l’international, de justifier leur rôle de « partenaires incontournables » des puissances occidentales dans la lutte antiterroriste au Maghreb, au Sahara et au Sahel, au motif de leur longue « expérience » en ce domaine.

Duplicité et « jeux de rôles » pour imposer à l’Algérie un nouvel avatar de la police politique

Depuis les attentats du 11 Septembre, les dirigeants américains ont de fait constamment tenu à célébrer publiquement l’« expertise antiterroriste » des généraux algériens30, mais sans être dupes pour autant. Et quand le double jeu de ces derniers a commencé à sérieusement « déraper », notamment avec le drame de Tiguentourine et l’épisode des maquis tunisiens infiltrés, ils ont à l’évidence compris que la « méthode algérienne » devenait plus contre-productive qu’efficace pour tenter de rétablir un minimum de stabilité au Maghreb, après l’intervention militaire de l’OTAN en Libye en mars 2011 (laquelle a détruit le régime dictatorial de Kadhafi au prix d’un chaos régional menaçant d’être aussi durable que celui provoqué par la guerre américaine lancée en 2003 contre l’Irak de Saddam Hussein). Les services américains ont également fait part de leur perplexité quant aux capacités de renseignement opérationnel du DRS, incapable d’anticiper l’attaque d’un site gazier de première importance et de détecter un convoi circulant sur plusieurs centaines de kilomètres dans le désert. Ils ont mis en exergue la déconnexion entre renseignement et unités militaires et ils ont exigé que des mesures correctives soient prises sur ce point. Pour enfoncer le clou, l’armée américaine a annoncé, au printemps 2015, le renforcement substantiel de sa base de Moron de la Frontera en Espagne pour accroître sa capacité d’intervention en Afrique31.

Il est certain que Washington n’apprécie guère le régime algérien, comme en témoigne par exemple le fait que ses relations avec Alger sont principalement gérées par ses services de renseignements et le Département de la défense, tandis que les contacts politiques et diplomatiques restent limités au minimum. Mais les États-Unis doivent tenir compte de la position de la France – laquelle donne sur la question algérienne le « la » au sein de l’Union européenne –, qui accorde de longue date un soutien sans faille au régime antidémocratique de son ancienne colonie. D’où, là aussi, un double jeu de la part de l’administration américaine.

D’un côté, elle se garde bien de dénoncer fortement les graves violations des droits de l’homme perpétrées par le régime algérien, comme d’exprimer ouvertement son inquiétude face à l’incapacité croissante de son gouvernement de façade – celui du très diminué président Abdelaziz Bouteflika et de son inepte Premier ministre Abdelmalek Sellal – de gérer une population réduite depuis 2002 aux émeutes à répétition pour exprimer sa révolte. Un climat social d’autant plus menaçant que l’effondrement des cours des hydrocarbures, seule ressource du pays, remet en question le fondement même de la stabilité du régime : la redistribution clientéliste d’une partie de la rente pétrolière.

Et, d’un autre côté, Washington n’hésite pas depuis 2013 à faire discrètement mais fermement pression (en coordination avec Londres et Paris) sur les vrais « décideurs » algériens, les patrons de l’ANP et du DRS, pour mettre un terme à certains aspects d’un mode de gouvernance devenu inefficace. En témoigne notamment la très discrète « visite de travail » à Alger, le 27 août 2015, du directeur du renseignement national des États-Unis (Director of National Intelligence), James R. Clapper32 : survenant à la veille de l’arrestation du général Hassan et du départ du général Tewfik, cette surprenante visite, sans précédent officiel, semble avoir eu pour premier motif de s’assurer de la bonne exécution des instructions du Pentagone.

Même si bien des aspects de cette affaire restent à éclaircir, il est donc possible d’affirmer sans grand risque que le remplacement de Tewfik par Tartag à la tête du DRS n’est certainement pas – comme l’affirment nombre de médias algériens contrôlés par des hommes d’affaires liés au DRS – le résultat d’une imaginaire « lutte de clans » opposant Saïd Bouteflika, le frère du président, au général Tewfik Médiène, dont il aurait « eu la peau ». Ni même celui d’une lutte farouche entre les chefs de l’ANP et du DRS : même si, depuis la fin de la « sale guerre » qu’ils avaient menée conjointement, ils ont pu diverger – voire s’opposer – sur des choix tactiques, eux-mêmes et leurs successeurs sont restés unis sur l’essentiel, la préservation de leur système de pouvoir (et de leurs richesses issues de la corruption) – dont ils peinent toutefois à trouver des relais dans les jeunes générations.

Il semble en revanche hautement probable que ces vieux « décideurs » ont en partie cédé aux pressions américaines en neutralisant le général Hassan, manipulateur en chef des « groupes islamiques de l’armée » depuis les années 2000 – ce qui pourrait impliquer le reflux de la stratégie d’instrumentalisation du « terrorisme islamiste », privilégiée depuis plus de vingt ans par les généraux. Mais l’indiscutable réduction des pouvoirs officiels du DRS, accompagnée de divers rideaux de fumée destinés à cacher la réalité, est surtout le fruit d’une adaptation très pragmatique aux pressions de Washington. Car le DRS a conservé l’essentiel pour se maintenir au cœur du contrôle de la société : la DSI et la DDSE, les deux directions responsables du contre-espionnage et du renseignement extérieur (à l’image de la DGSI et de la DGSE en France, ou du FBI et de la CIA aux États-Unis).

Tout changer pour que rien ne change…

Reste un paradoxe apparent : si cette opération de « normalisation » du DRS a été déclenchée principalement par les pressions américaines exercées suite à la tuerie des otages occidentaux de Tiguentourine commanditée par Tartag en janvier 2013, pourquoi les responsables des services américains ont-ils finalement accepté que ce soit lui qui remplace Tewfik ?

Selon les informations recueillies par Algeria-Watch aux meilleures sources, l’explication réside dans le double jeu déjà évoqué des services américains (et de leurs partenaires européens), mis en œuvre pour tenter d’en finir avec celui des généraux algériens : ils ont tout fait (notamment à travers les publications des « experts » de l’antiterrorisme des think tanks financés par le Pentagone et les lobbies néoconservateurs) pour occulter publiquement le rôle des chefs du DRS dans l’instrumentalisation de la « violence islamiste » ; tout en faisant savoir aux « décideurs » d’Alger qu’ils devaient en finir avec cette pratique (dont ils entendent sans doute avoir le monopole).

Le « limogeage » de Tewfik et la nomination de Tartag n’ont certainement pas été décidés en 24 heures, le 13 septembre 2015. Tewfik, qui savait depuis longtemps qu’il était dans l’œil du cyclone américain, n’ignorait pas qu’il n’avait évité son éviction au lendemain de Tiguentourine que parce que d’autres avaient payé pour lui. Il savait aussi qu’il ne bénéficiait depuis cette date que d’un sursis, qui a pris fin avec l’affaire de la manipulation du DRS en Tunisie, cause de la chute du général Hassan.

Selon nos informations, la décision de mettre fin aux fonctions de Tewfik aurait été prise lors de la nomination en septembre 2014 de Tartag en qualité de conseiller de Bouteflika, nomination que Tewfik semble avoir lui-même recommandée, ce qui expliquerait pourquoi il a collaboré aux décisions ultérieures. Son remplacement par Tartag arrangeait en effet Tewfik sur plusieurs points. D’abord, il le protégera contre toute action « malveillante », vu qu’il a été son complice depuis 1992, qu’ils ont ensemble tué, égorgé, torturé, etc. Connaissant bien par ailleurs les réseaux de Tewfik à l’intérieur du DRS, Tartag est le mieux placé pour perpétuer le système qu’ils ont conjointement mis en place. De ce fait, il est également le plus à même de contrer éventuellement les Américains, dans le cas où ces derniers « suggèreraient » d’autres mesures qui n’arrangeraient pas le clan des anciens. Et du fait de son passé de sanguinaire, directement passible du TPI, il fera le nécessaire pour éviter à Tewfik et aux autres janviéristes survivants le passage par La Haye. De même, la promotion de Tartag adresse aux centaines d’officiers du DRS et de l’ANP responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les années 1990 un message clair : leur impunité sera garantie.

Cette nomination a dû faire l’objet d’intenses négociations entre Algériens et Américains qui ont duré un an (septembre 2014-septembre 2015). Car les services de renseignements américains sont également complices d’un certain nombre d’actions attribuées aux groupes « islamistes », au Sahel notamment, et ils ont couvert toutes les turpitudes des Algériens dans ce domaine depuis le 11 Septembre. Seul quelqu’un qui a participé à toutes ces magouilles est en mesure de « veiller aux intérêts » des uns et des autres et donc d’éviter aussi aux Américains pour le moins un grand scandale. Ces derniers craignaient aussi qu’un total démantèlement du DRS déstabilise ce régime qui, finalement, sert leurs intérêts dans la région. La nomination de Tartag est enfin une mesure provisoire : c’est parce qu’il est une sorte d’intérimaire qui devra céder la place à plus ou moins long terme que les Américains ont donné leur accord à sa nomination. Pour toutes ces raisons, Tartag arrange aussi Bouteflika, Gaïd Salah et probablement la plupart des chefs de régions militaires.

Ainsi, derrière les changements d’hommes, les mouvements de structures bureaucratiques, les changements d’attributions et de compétences publiquement affichés dans un curieux exercice d’« opacité transparente », le système de pouvoir reste intact, hors des institutions et hors de tout contrôle démocratique. Ces jeux de chaises musicales dans un théâtre d’ombres ne peuvent dissimuler l’essentiel : l’immuabilité d’un système fondé sur la répression des libertés publiques et l’interdiction de toute activité politique autonome pour maintenir le contrôle absolu de la dictature sur la rente. Ces modifications formelles très scénarisées sont ordonnées selon un storytelling destiné à accréditer la thèse de changements décisifs. Mais rien ne change dans le fonctionnement du pays. Le lifting du DRS annoncé à grand fracas ne signifie aucunement la fin du régime.

 

 

 

L'armée française, qui la première à théoriser cette doctrine lors de la guerre d'Algérie, l'appelait alors « guerre contre-révolutionnaire », en référence à la guérillathéorisée par Mao Zedong, pour qui le guérillero devait vivre dans la société civile comme un « poisson dans l'eau ». Par la suite, les Américains, aussi bien des États-Unis que d'Amérique latine, ont préféré parler de contre-insurrection ou de guerre contre-insurrectionnelle.

Ainsi, dès les années 1950, certains militaires brésiliens supposent l'existence d'une « guerre révolutionnaire » communiste en préparation au Brésil. Néanmoins, bien que les auteurs français dont ils s'inspirent (Roger TrinquierCharles LacheroyJacques Hogard) emploient cette expression, eux-mêmes préfèrent employer l'expression non pas de « guerre contre-révolutionnaire », mais de « guerre contre-insurrectionnelle » parce que, selon les mots du lieutenant-colonel Carlos de Meira Mattos, qui fut l’un des personnages importants de la dictature militaire après le coup d'État de 1964 :

« si nous laissons aux adversaires le nom de révolutionnaire nous nous prêtons à nous-mêmes la désignation de contre-révolutionnaires et ainsi,dialectiquement, nous commençons à perdre avant de combattre »

Selon le théoricien Roger Trinquier, elle repose sur trois principes simples :

Séparer la guérilla de la population qui la soutient ;
Occuper les zones d'où la guérilla opérait auparavant, en les rendant dangereuses pour celle-ci et en en retournant la population contre celle-ci ; créer des massacres avec de faux révolutionnaires pour discrediter la révolution; créer des attentats sous fausses bannière; tuer des bébés et violer des femmes pour diaboliser la révolution et retourner la population;


Coordonner ces actions sur une large étendue géographique et sur une longue durée, afin que la guérilla n'ait plus aucun accès aux centres de population qui la soutiennent.
Charles Lacheroy formule, quant à lui, quatre phases de la guerre révolutionnaire : d'abord une période de paix apparente, puis une phase de terrorisme, enfin l'apparition d'une guérilla organisée avec l'appui des populations, avant de culminer en la mise en place d’une « organisation politico-administrative » (OPA) clandestine et si possible de la formation de troupes régulières3. C'est cette dite OPA du FLN qui a été ciblée par l'armée française lors de la guerre d'Algérie, en particulier lors de la bataille d'Alger. Cette doctrine est ensuite mise à l'œuvre par le Pentagone au Viêt Nam.

La langue du colonisateur français est imposée au peuple algérien depuis 1830 les mosquées ont été rasées les tribus dispersées et l'histoire occultée puis la barbarie s'est acharnée contre le peuple algérien plus de 8 génocides sur huit générations; un génocide à chaque génération pour éliminer les meneurs et les meilleurs des algériens.

 

   Celui qui apprend le français cela le ferme pour toujours aux autre langues; les français en Angleterre et aux USA même après 10 ans de résidence parlent toujours avec un accent français tout frais ce qui empêche leur insertion professionelle et freine leur carrière ce qui fait qu'au final beaucoup émigrent au canada francophone plus pauvre que le canada anglophone.

   On le voit bien si vous parlez français cela rend très difficile l'apprentissage des autres langues; alors que la langue arabe par exemple grâce à son caractère ancien et universel est une clé indispensable pour comprendre l'origine luinguistique des mots y compris en français et même en perse ou en chinois!

 

 Les jeunes algériens seraient bien plus gagnants à apprendre l'allemand ce que voulait Boumédienne qui fut assassiné ou encore l'anglais une clé indispensable pour le commerce intarnational, l'informatique et bien d'autres domaines.

 

 

 Bref la langue française maintient le peuple algérien en 1830 faisant de l'Algérie un peuple arriéré et handicapé de son identité de son histoire et de sa liberté de choix ! Du fait de la diabolisation de la France des algériens tous les pays du monde rejettent les algériens!Ainsi l'Arabie recherche à expulser les algériens sans papiers! En plus la France a finit par inventer une mythologie comme quoi les algériens seraient des berbères et non des arabes alors qu'aucun livre d'histoire antérieur à 1830 ne parlent de peuple bérbere ou barbare donc terroriste?

  Certains algériens sont tellement stupides et veulent tellement plaire à leur maitres français vont jusqu'a répéter leur ânerie et certifier être des barbares dit berbères ce qui signifie animaux ou goyms en hébreux !Ils sont fiers comme Zidane d'être un berbère un barbare un animal un terroriste qui descend d'un coup de tête ses ennemis !

 

  Le régime des généraux francophones la promotion Lacoste des harkis DAF de l'armée française étouffe le peuple algérien l'empêchant de commercer avec les peuples du Sud et africains et lui impose une seule fenêtre sur l'extérieur la France.Les algériens se trouvent prisonniers d'une matrice ou Matrix ou seuls l'Algérie et la France existe; les autres pays étant éffacés de l'imaginaire collectif.Ainsi impossible de trouver un avion direct entre l'Algérie et le Koweit par exemple ou le Soudan ou la Suéde pour tous ces pays il faut passer par la Tunisie ou la France pour pouvoir voyager dans d'autres pays.

 

 

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L'Algérie est le pays le plus imposé en Afrique avec plus de 72 pourcent sans compter la corruption et les pots de vins qu'il faut payer pour avoir l'électricité; le gaz et l'eau et toute sorte de paperasses inutiles et autorisations de fonctionnaires inutiles qui sabotent l'avenir du pays !Les impôts ne servent qu'à enrichir les généraux et leur frères franc-maçons il n'y a pas de transparence des finances publiques comme en Norvège et pas d'aide pour les pauvres au contraire ces généraux anti-musulmans et racistes empêche tout aide humanitaire étrangère pour secourir le peuple algérien victime d'un véritable génocide médical; économique et d'extermination!

  Ainsi le coréen serait une meilleure option que le français car la Corée du Sud accepte tous les étudiants algériens qui veulent y étudier ils peuvent y trouver du travail; mais certes la Corée est aux antipode du peuple algérien, en Corée il faut étudier 12 heures par jour et travailler 12 heures par jour 6 jours sur 7 ce qui est aux antipodes de la mentalité française qui a contaminé de sa fénéantise le peuple algérien.Pour la majorité des algériens un pays ou il faudrait étudier ou travailler au moins 72 heures par semaine ce serait l'enfer sur terre, pourtant les turcs ou les chinois ou coréens; japonais et même américains eux ne se plaignent pas! De plus vous arrivez une seule fois en retard à votre travail en Corée vous perdez votre travail même si vous avez 3 ans d'ancienneté!

   La stratégie de la France est celle de orange mécanique dès que le peuple algérien réclame ses droits la France lui envoie de faux fellagas ou de faux islamistes pour le terroriser et lui faire oublier ses revendications et ses droits fondamentaux comme celui de l'autodétermination et celui de suivre sa religion qui est l'islam; la France lui envoie de faux islamistes comme avec le FIS et le GIA pour dégouter le peuple algérien de l'islam.Dans orange mécanique un violeur est torturé pour être dégouté des femmes et la France et ses généraux DAF fait de même en voulant associer le mot islam à terreur et pauvreté alors que la France faussement droit de l'hommiste n'as jamais apporté que le malheur en Algérie; la pauvreté, l'humiliation et la terreur; donc un obscurantisme de l'identité et de l'histoire de tout un peuple qui fut un peuple orfèvre un peuple créateur un peuple artisan; un peuple inventeur et digne !

  Ce peuple est devenu un peuple stérile qui n'innove en rien et ne produit rien juste il a le droit de singer ses maitres de Paris mais pas au niveau de leur salaires ni de leur niveau de vie car un indigène doit rester un indigène !

   

   En conclusion le français est une langue du passé qui ne sert à rien et maintient le peuple algérien dans la pauvreté; l'ignorance et l'exclusion et même la stigmatisation car la France assimile l'islam au terrorisme et un ministre officiel français a osé déclaré que les algériens seraient une race de terroriste comme si les français aux étaient venus avec des fleurs en Algérie en 1830!Pour sortir de la matrice de la domination coloniale le peuple doit s'émanciper en apprenant l'anglais ou le chinois, bref tout n'importe quoi sauf le français ! Si vous voulez sortir d'une prison le moins que vous puissiez faire c'est de changer de prison; car il ne sert à rien de s'échapper d'une prison pour y retourner le lendemain !Le peuple alégrien est dans une prison mentale ou la France serait la seule réalité !

  Bref le peuple algérien a été marié de force à la France et il serait tant de se trouver d'autres partenaires car manger des frites tous les jours c'est lassant surtout si le partenaire qui est le vrai tortionnaire te traite de criminel !

 

Il est à présent admis que le GIA est bien une création des services spéciaux algériens et du Maroc de Israel, des jésuites des rotschild et de Miterrand donc de la France Israel de Attali le turc juif d'Algérie comme Daniéle Mitterrand et Hollande et Sarkozy.

Dans leur stratégie les généraux avaient prévu le recours à l'insurrection armée des islamistes et pour ce faire, toutes les options avaient été envisagées, l'infiltration d'abord, le noyautage et la création de maquis antiguérilla chargés de la sale besogne.

L'infiltration par exemple a permis dès 1992 de réussir des embuscades contre le commandement des groupes armés, pendant qu'il se réunissait dans des endroits présumés secrets. 
Le noyautage a permis aux activités "subversives" et au terrorisme de harceler de réduire au silence, de marginaliser ou de pousser à l'exil  un pan de la société et tous les opposants qui dérangeaient le système.
La contre-guérilla  a permis de dompter la population, d'effacer le FIS de la mémoire collective et  de punir ceux qui ont voté pour les islamistes.
En fin de compte  qui a profité des actions du GIA ? Sûrement pas les islamistes ou le peuple algérien.

Le GIA, n'a ni projet de société ni programme politique, il ne pose aucune alternative pour le pays. Le comportement de ses membres se caractérise par les meurtres, les viols, l'alcool, la drogue, le racket,..Le GIA n'as rien de commun avec l'islam comme Al qaida ou Daesh ou ISIS, normal car il n'as pas été crée par des musulmans mais des laics et islamophobes.Le GIA c'est plus les impérialiste ou les DAF, les néocolonialistes. C'est à dire tous les ingrédients nécessaires pour l'isoler de la population et lui ôter ses soutiens naturels. Un mouvement qui jette le discrédit sur les organisations islamiques, qui décapite des femmes et des enfants et qui n'a pas de commandement unifié ne peut être que considéré comme un mouvement de contre-guérilla, utilisé contre les véritables islamistes poussés au maquis par la répression, le mépris et la violence de l'Etat vassal du colonialisme français.

Plusieurs témoignages crédibles  font état de consommation de drogue et d'alcool par les éléments du GIA et même captagon fournit par l'armée et l'OTAN et le Maroc. Cette contradiction illustre à elle seule la volonté des commanditaires qui ont programmé la tragédie de l'Algérie, à ne reculer devant rien pour entretenir le chaos, opposer les Algériens entre eux dans une guerre fratricide et éradiquer toute opposition sérieuse qui menacerait leurs privilèges et ceux des groupes pétroliers français et américains. La simple lecture des tracts du GIA est éloquente et dénote que les intérêts du GIA convergent paradoxalement avec ceux des généraux prédateurs, puisqu'il n'est question que d' extrémismes où abondent les formules du genre: pas de réconciliation, pas de trêve, pas de dialogue, pas de pitié, toufik un général élevé par les péres blancs et jésuites certainement victime d'abus sexuel étant enfant a été accusé d'oraginiser des attentats sous fausses bannières et des enlévements et dispritions d'étudiants pour le trafic d'organes avec la France et la Suisse…

Le GIA, faisant de la surenchère durant la période de Liamine Zeroual, ira jusqu'à reprocher aux dirigeants du FIS leur attitude à adopter des solutions politiques ou des compromis avec le pouvoir. Ainsi au lieu de s'attaquer aux généraux et à leurs auxiliaires les GIA s'acharnent sur la population civile sans défense et entretiennent la guerre sanglante contre les autres organisations islamiques (AIS, LIDD, FIDA,…).

Selon le spécialiste Alain Grignard, qui a étudié la psychologie du GIA, les tracts de cette organisation sont rédigés en une sorte de langue de bois religieuse qui n'a rien à envier aux tracts des groupes marxisants occidentaux de naguère. 
Quelle perspicacité ! Et pour cause les tracts du GIA sont rédigés par des officines du DRS.
Beaucoup d'observateurs ont remarqué dès 1997 que La violence qui frappe les populations civiles n'a pas de cohérence politique. Cette violence était devenue suspecte à partir du moment où l'Etat ne remplissait plus son devoir de protection du peuple.

Cependant les choses sont plus compliquées que cela et la crise multiforme (D'essence politique, elle a été aggravée par un marasme économique, un problème culturel et identitaire, une crise sociale,…) a vu se greffer d'innombrables vecteurs qu'il a fallu gérer au cas par cas.

Ceux qui ont pris les commandes en 1991 sont toujours là, aux mêmes postes stratégiques, pourtant de nombreux présidents, chefs de gouvernement et de ministres ont défilé depuis le début de la décennie rouge.
Chadli Bendjedid a été démis de ses fonction par un coup d'état parce qu'il voulait respecter la constitution et avait choisi de cohabiter avec le FIS.

  Nezzar islamophobe et sans doute homosexuel qui passait ses nuits à Paris avec Bigeard proche des terroristes de l'OAS alors Boumédienne décida de le virer de l'armée mais Boumédienne est mort sans doute assassiné.Puis Nezzar a crée le massacre qui a lancé la guerre civile; il aurait tué Boudiaf selon son fils et tué sans doute Bérégovoy!

 

Mohamed Boudiaf a été assassiné en direct à la télévision perce qu'il n'avait pas compris qu'il a été rappelé que pour sauver les apparences, apporter la légitimité à des voyous et non pour diriger le pays.
Le Président Ali Kafi a été éjecté car considéré comme un baathiste pouvant à long terme réhabiliter le FIS et qui ne pouvait rien apporter aux décideurs mafieux sionistes agents du Mossad et de la France. 


Le Président Zeroual a été démis de ses fonctions car il fallait saboter la reprise du processus électoral interrompu en janvier 1992. 
Tout ce que la mafia veut c'est un semblant de démocratie, qui ne remet pas en cause leurs intérêts, avec une presse qui obéit au doigt et à l'œil, comme un doberman  obéissant à son maître, prêt à agresser toute voix dissonante.

 

Comment la machine de guerre a-t-elle pu fonctionner ?

La préparation idéologique des officiers du DRS a commencé dès novembre 1991 avec un endoctrinement qui a surtout eu des effets sur les officiers non universitaires et qui gobaient sans coup férir un discours partisan basé exclusivement tel un leit motiv sur le sentiment de la peur et faisant référence aux exemples du Soudan ou de l'Iran, du genre: "les intégristes vous réserveront un sort identique à celui de la SAVAK (police politique sous le régime du Shah), ou encore à l'allusion au renversement de Djaafar Numeiry en 1989 au Soudan qui a entrainé les purges dans l'armée et les milieux intellectuels, d'où les nombreuses exécutions ayant poussé à l'exil une bonne partie de l'élite du pays".

S'estimant consacrés par la légitimité "révolutionnaire" usurpée après l'élimination des anciens officiers de l'ALN "incultes et analphabètes" (Comme le dira le général Khaled Nezzar à l'audience lors de son procès à Paris contre le sous-lieutenant Habib Souaidia en juillet 2002), le clan des généraux félons ont vite considéré ne plus détenir leur pouvoir du peuple, et donc de ne plus lui rendre des comptes, s'érigeant en gardiens suprêmes des intérêts du pays. Cette impunité a géré les deux vecteurs que sont: la violence et la répression sanglante, tout comme elle a favorisé le déploiement des réseaux de complicité. Le critère d'allégeance étant devenu la condition sine qua none pour toute promotion ou fonction supérieure de l'Etat. La mafia aux commandes du pays a réussi à imposer par la terreur et la corruption une véritable "omerta" qui est difficile à briser.

Deux exemples illustrent le cynisme dont fait preuve le clan mafieux: La décennie rouge a été marquée par une violence inouïe et plusieurs massacres de civils alors que les intérêts économiques ont été épargnés. Par quel miracle l'armée algérienne peut elle soigneusement protéger ses sources de revenus *(L'Algérie a réussi à doubler ses exportations de gaz en dépit de la "sale" guerre) et se montrer incapable à protéger le peuple ? 

 


De plus les mêmes hommes qui ont conduit le pays au désastre se trouvent toujours aux commandes du pouvoir.

 

Prise de conscience

Comme je l'ai écrit au début c'est à partir de 1997 que des journalistes, des représentants de la société civile, des défenseurs des droits de l'homme et des experts du dossier algérien ont commencé à douter des véritables auteurs  des massacres. Ce ne sont pas les visites "guidées" *(L'allusion est faite à l'escorte, généralement des gendarmes, collée aux talons des hôtes par mesure sécuritaire) de quelques parlementaires ou journalistes européens, interviewant des personnes choisies  ou la complicité d'intellectuels français, soigneusement pris en charge dans des hôtels de luxe et souvent rémunérés, qui vont me contredire.

 Les DAF ont continué ce que la France faisait entre 1954 et 1962 envoyer de faux fellagas pour tuer des civils brûler des maisons et violer des femmes pour discréditer la résistance au colonialisme !

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